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hanternoz Poésie
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Par hanternoz le 8 Novembre 2021 à 23:53
Tempête
Le vent s'enfle et maronne aux abords de la dune,
Il colporte l'humeur d'un maussade horizon.
Sa force, sa froidure augurent la saison
Qui voudra toute feuille aux couleurs de la lune.
Les écumes de mer volent sur la lagune,
Le vacarme des flots s'érige en oraison.
Tempête nous viens-tu, colère sans raison,
Ou bien rumines-tu quelque sombre rancune ?
Sur l’océan vaincu s'éventrent des sillons
Où des monceaux gisants d’épaves, de haillons,
Révèlent à l'envi la douloureuse histoire.
Tes drapeaux arborés sont les têtes des morts.
Brutale tu les prends, sans peine ni remords,
Aux marins engloutis, pour orner ta victoire.
Hz
Bretagne, les toits ardoisés de tes maisons robustes ne cèdent pas aux rafales rugueuses et incessantes mais ton littoral, après la tempête, témoigne de la rudesse des coups portés.
Le "Toul an Trez", chalutier de Camaret, sombrait avec son équipage un 24 décembre 1997, prisonnier d’une tempête de force 10 au large de l’Irlande.
La mer, qui permet de gagner sa vie, s'autorise parfois à l’ôter.
Force 10, c’est fort, très fort...Si fort que l’océan lui-même, pourtant si puissant, se fait malmener et subit les conditions extrêmes, sous le joug absolu de la dépression qui passe.
L'océan vaincu!
Publié dans l'Anthologie poétique Flammes Vives 2021.
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Par hanternoz le 7 Novembre 2021 à 11:39Le vieux monsieur Un vieil homme s'invite au bistrot plein de monde. Le geste embarrassé de son corps engourdi L’emporte lentement vers une table ronde, Il voudra deux mousseux puisque sonne midi. Il est endimanché comme pour une fête, Un joli complet clair, le bout du pied luisant. Le bon petit vin blanc qui lui chauffe la tête Le montre tour à tour bavard ou s’apaisant. Un être face à lui, (c’est du moins ce qu’il semble, Un fantôme apparu ?), l'écoute, lui répond. C’est ce que dit sa main qui s’agite et qui tremble En trinquant dans le vide au passé moribond. J’observe longuement, cerné de rêves sombres, Le spectacle émouvant de l’amour décharné, L’étrange rendez-vous à mi-chemin des ombres, D’un vieux monsieur vêtu de charme suranné. Saisissant une étoffe il efface une larme, Car déjà la conscience éloigne la torpeur. La solitude arrive et tranche comme une arme Un espoir qui devient une peine en son cœur. Quand il se lève enfin puis dépose, livide,
Quatre pièces d’argent sur un plateau de bois, Un verre à moitié plein puis l’autre ... à moitié vide,Le souvenir enceint un vieillard aux abois.
HzJe fus témoin de cette scène étrange et très émouvante.Cela se passait dans les années 80. Le vieux monsieur a depuis longtemps rejoint ses songes et l'être aimé, loin des sourires gênés ou narquois dont il se fichait de toute façon...éperdument.C'est du moins ce qu'il me plaît de rêver. Flamme d'or de la poésie néoclassique 2010.
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Par hanternoz le 18 Décembre 2020 à 11:44
Le pain du boulanger
Sa paupière est si lourde et la nuit si présente.
Chacun dort bien au chaud mais il faut s’éveiller.
Son œil à la fenêtre, en quittant l’oreiller,
Voit dans l’obscurité le matin qui s’invente.
Que s'apaise le temps, que gronde la tourmente,
L’avant de la vitrine il va l’ensoleiller,
De senteurs, de douceur à nous émerveiller,
Son travail est celui qui précède la vente.
La pelle, le calot, la lame et le pétrin,
Jamais on ne les voit, jamais on ne devine,
Quand le beurre et le blé nous enflent la narine,
Les secrets du fournil cachés comme un écrin.
Mais les croissants dorés, les petits pains câlins,
Sont bien nés d’une main qui forme la farine.
Si l’artisan s’endort à présent que l’on dîne,
Son rêve nous emporte aux ailes des moulins.
Hz
Publié dans l'Anthologie poétique Flammes Vives 2018.
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Par hanternoz le 8 Octobre 2020 à 11:16
L’aube noire
L’aube agonisante est brumeuse, drapée de crêpe noir.
Elle couvre l’horizon d’une ombre nostalgique de la nuit qui s’enfuit…
L’air méphitique, asphyxié de carbone, s’appesantit de scories que vomissent déjà des volutes infâmes, quand la pointe du jour n’a pas même achevé son avènement.
Les toits mornes, enlaidis d’humidité, s’étalent en cortèges de râteaux métalliques qui labourent et oxydent un ciel asthénique sans jamais ensemencer ici quelque fleur suave, quelque fruit délectable.
L’ondée maussade invite à la mélancolie !
Où donc est l’océan sauvage et capricieux ?
Loin, bien loin de cet étouffant édredon de grisaille qu’étire à l’infini la ville besogneuse, dans son tintamarre de moteurs grognants et nauséabonds, de klaxons incessants, d’urgences innombrables, d’autobus et de métros pressés !
L’océan…
Je l’imagine aimable et caressant, apaisé du cri de l’oiseau marin, heureux du souffle d’un vent léger sur l’oyat souple et docile, amoureux de l’ocre d’un soleil naissant.
Ou bien s’éveille-t-il dévastateur et dominant à l’assaut du rivage, écume rageuse sur la dune, fracas assourdissant sur le rocher de granit insensé d’orgueil et d’arrogance?
Quelle humeur salée baigne l’estran de mon enfance, quand apparaît ici un matin livide, triste et désespéré et que je commence à peine à rêver ?
Hz
Flamme d’or 2017, décernée par Flammes Vives.
Prix du comte de Lautréamont, Prose poétique.
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Par hanternoz le 15 Juin 2020 à 16:40
Le Guénéron
Vieux Guénéron, je sais ta peine,
Triste marin si loin du port.
Larmes d’océan sont la mort
Qu’un vent soulève à perdre haleine.
Amphitrite la grande reine,
À chacun sut jeter un sort,
Vieux Guénéron, je sais ta peine,
Triste marin si loin du port.
Quand parfois sous la lune pleine,
Il écoute un air, il a tort!
Flots bercez le quand il s’endort,
Au chant d'hypocrite sirène,
Vieux Guénéron, je sais ta peine.
Hz
Ce poème est un rondel, une forme de poésie articulée sur un principe de répétition, à l'origine, il pouvait être musical.
Cette forme était nécessaire pour ce poème, la répétition des vers est comme le mouvement de la mer.
Le Guénéron est un ilot que la marée éloigne chaque année, un peu plus des côtes. L'océan conquiert son espace, petit à petit...
Le Finistère est terre de légendes et l'on se rappelle par ici que certains gros rochers furent naguère des géants que Dieux ou Déesses transformèrent en rocs. C'est ce passé diffus que j'évoque ici.
Amphitrite est une Néréide, fille de Nérée et de Doris.
Épouse de Poséidon, elle est déesse de la mer et des mondes aquatiques.
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Par hanternoz le 19 Mai 2020 à 11:43
Hivernale
La neige a déposé son manteau de velours,Un froid matin d’hiver éveille une aube pâle.
Chaque flocon qui tombe est une blanche opale,
La nature aujourd’hui veut de nouveaux atours.
Un froid matin d’hiver éveille une aube pâle,
La sombre et longue nuit ne sait durer toujours.
La nature aujourd’hui veut de nouveaux atours,
Ô mon âme vois-tu la douceur qui s’étale ?
La sombre et longue nuit ne sait durer toujours,
Un rayon de soleil et février détale.
Ô mon âme vois-tu la douceur qui s’étale ?
Au cœur qui se languit, reviennent les beaux jours !
Un rayon de soleil et février détale,
Il emporte l’hiver et les mortes amours,
Au cœur qui se languit, reviennent les beaux jours
D’un printemps qui séduit toute fleur apétale...
Hz
Anthologie poétique Flammes Vives 2012.
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Par hanternoz le 11 Avril 2020 à 23:26
Automne
Au jardin de l’automne,Au vent fort qui moissonne,
Un grand chêne est doré.
Au vent froid de l’automne,
Au jardin qui frissonne,
Un grand chêne adoré.
Un adieu qui résonne,
Un chagrin qui s'étonne,
Amour décomposé.
Un glas qui s’abandonne,
Un mot que l'on chiffonne,
Un billet déposé,
S’envole monotone
Au jardin de l’automne,
Un grand chêne a pleuré.
Hz
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Par hanternoz le 12 Janvier 2020 à 06:06
Muse d’automne
Une muse sourit. Le joli vent d'automne
Anime les sous-bois de sons ensorceleurs.
Octobre qui palpite agite ses couleurs,
Une feuille s’envole et folle, tourbillonne.
Il apparaît parfois, quand la forêt fredonne,
L’esprit malicieux près des oiseaux siffleurs.
Posé sur une branche et vêtu de lueurs,
Il se plait à rêver dans l’instant qui frissonne.
La lumière tombait quand je le vis s’asseoir.
Il chantait longuement dans le souffle du soir,
Une douce musique à nulle autre pareille.
La lune enveloppait cet être merveilleux.
En ce moment de paix, loin du monde orgueilleux,
Le silence grandit. Moi ... je tendais l’oreille !
Hz
La forêt de Huelgoat, magnifique et envoûtante à chaque saison, est l'un des plus beaux sites du Finistère.
"Lorsqu'on explique à un enfant ce qu'est un oiseau, s'il croit ce qu'on lui dit, alors il ne verra plus jamais l'oiseau. Il ne verra que ses pensées..." Samadhi
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Par hanternoz le 11 Décembre 2019 à 23:32
Presqu’île
Quel indicible lien sait mon cœur attacher
A ce bout de Bretagne entouré d’océan ?
Un regard est sur Sein, un autre sur Ouessant,
Quand l’horizon succombe à l’heure du coucher.
A ce bout de Bretagne entouré d’océan,
La lumière sublime une beauté sauvage,
Un dieu dans sa jeunesse a rêvé ce rivage
Et fondu dans le roc, l’empreinte d’un titan.
Un regard est sur Sein, un autre sur Ouessant.
Quand hurle la tempête on devine la plainte,
Chacun dans ce pays reconnaît la complainte,
Un marin voit sa fin, un autre voit son sang !
Quand l’horizon succombe à l’heure du coucher
Mon âme se délasse à contempler la dune,
Le mouvement des flots amoureux de la lune,
Le menhir érigé , fut-il phare, …ou clocher ?
Hz
"Ici j'ai découvert la vérité du monde"
Tout le secret de ma solitude, de ma méditation, conséquemment de mon prudent silence, gît là."
(Poète Saint-Pol-Roux – Camaret, Le Boultous - 1922)
Dicton populaire :
Qui voit Molène, voit sa peine.
Qui voit Ouessant, voit son sang.
Qui voit Sein, voit sa fin!La Presqu'île de Crozon est située à l'extrémité ouest de la Bretagne, au centre du Finistère.
Sa côte magnifique et déchiquetée est en forme de croix, bordée d'océan sur trois côtés.
Les falaises somptueuses ont ici conservé la trace d'un passé volcanique très lointain.
( volcan que j'apparente à un titan dans ce poème).
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Par hanternoz le 8 Novembre 2019 à 11:36
La vieille façade
Au détour d'un chemin, lors d'une promenade,
On s'étonne parfois qu'une vieille façade,
Une ancienne demeure où règne l’abandon,
Ne vibre plus qu’au chant du merle et du bourdon.
Le temps s'est écoulé qui porte ses blessures,
Le ciment a cédé sur de larges fissures.
Les plafonds effondrés sur des planchers perdus,
Les fenêtres au sol, en débris épandus,
Livrent à tous les vents la pierre surannée.
Le lierre serpentant gagne la cheminée.
Si ronces et chiendent dévorent à l'entour
Un passé qui se meurt un peu plus chaque jour,
La porte peinte en bleu cèle bien son mystère!
Pour un esprit curieux : "Qui vivait là derrière ? "
Quelles larmes et joies oubliées en ces murs ?
Visiteur entends-tu, près des angles obscurs,
Susurrer cette voix depuis longtemps éteinte ?
Elle berce l'instant d'une douce complainte.
Hz
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Par hanternoz le 11 Octobre 2019 à 13:27
Posez sur votre tête un chapeau.
Il peut être de paille, de feutre, de cuir, noir, blanc, coloré.
Cela n'a pas d' importance.
Écrivez, sur des bouts de papiers éparpillés, des mots.
Toutes sortes de noms, de verbes, de sujets, de compléments...
Ce qui vous trotte dans la tête,
De l'attribut, de l'épithète,
Du calme, du bruyant, du simple, du complexe,
Un petit accent circonflexe.
Des points étonnés?, suspendus...à la ligne.
Quelques crochets, quelques signes.
Placez derrière la virgule,
La parenthèse vestibule.
L'apostrophe à la voyelle,
L'exclamation solennelle!
Notez ce que vous voulez.
Puis ôtez le chapeau.
Glissez à l’intérieur les morceaux de papiers.
Mélangez, mélangez, mélangez,
Il faut bien mélanger.
Ainsi les mots font connaissance, s'entrechoquent, s'attirent, se repoussent, se toisent.
Ils se groupent, se déchirent, se découvrent, s'apprivoisent.
Les voici qui susurrent, qui murmurent et tentent l'élégance,
Osent quelques manières, quelques pas de côté, des petits pas de danse.
Retournez le chapeau.
Étalez les papiers.
Remettez le chapeau sur la tête.
Voyez comme soudain, devant vos yeux, se révèlent :
Les rires et les larmes,
Les bonheurs et les drames,
Les je t'aime, je t'aime pas.
Les bras dans les bras,
Les mains sur le cœur,
Le courage, la peur,
Les sourires, les souvenirs,
Le bleu à l'âme et la larme aux yeux,
Les pansements sur les genoux,
Les cailloux dans la chaussure,
Les bijoux, les joujoux,
Les tartines de confiture,
La vie qui vient, la mort qui va.
C'est l'instant de toutes les émotions, de tous les sentiments, l'instant où naissent et grandissent tous les poèmes, tous les romans, toutes les histoires.
Là, dans un chapeau...
Que vous avez sur la tête!
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Par hanternoz le 12 Septembre 2019 à 09:30
Poème
La feuille de papier, sans âme et silencieuse,
Rêve sur sa pâleur un message galant,
Un poème d’amour, au charme ensorcelant,
Puisé dans l’encrier d’une plume audacieuse.
L’écriture se pense et doit être astucieuse.
Chaque vers déposé qui semble nonchalant
S'émeut à vous offrir un plaisir enjôlant,
La rime est un paraphe, on la veut délicieuse !
Quand elle sait orner joliment le vélin,
Que les mots sont choisis, tissés comme du lin,
L’empreinte de l'auteur se pose sur la page.
Si la douce émotion rencontre votre cœur,
Peut-être direz-vous : "Mon Dieu, cette liqueur..."
Comme on goûte un bon vin, connaît-on le cépage?
Hz
Anthologie poétique Flammes Vives 2012.
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Par hanternoz le 12 Septembre 2019 à 01:31
Vent d’automne
Sur les calendriers, en ronde monotone,
Le temps toujours s’enfuit. Tout cœur en sa prison,
Rêve qu'un long printemps, pour unique saison,
Ne daigne s'infliger un univers atone .
Novembre nous arrive et le monde dissone.
Un être flamboyant ? Non, la défeuillaison !
Chaque jour qui succombe attriste la raison,
L’hiver est le taudis d’une affreuse gorgone.
Ma muse n’aime pas marcher sur le bois mort,
Son regard s’assombrit quand la forêt s’endort
Et dévoile à l'entour sa face désolée.
Que grelottent ici, figés en quelques vers,
Des mots qui s'envolaient sur les branchages verts ?
" Voici le vent d’automne, il sème à la volée... "
Hz
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Par hanternoz le 20 Juillet 2019 à 11:38
L’âme "papillon"
Sais-tu ce qu’est ton âme "papillon" ?
Pour appréhender l’enchantement de la vie, ses éblouissantes facultés à s’épanouir dans la diversité, dans la force ou la fragilité,
Il te faut bien une âme.
Cette petite fleur qui ne demande qu’à devenir belle, aux coloris étourdissants, aux senteurs joyeuses de vagabondage au gré de vents indécis,
une âme…
Arrose-la de tendresse, réchauffe-la d’amour, sois plein d’attention.
Elle est une rivière paisible qui rêve d’océan.
Elle te révèlera ce qu’est l’essence véritable du monde…
Voudras-tu interroger le chêne séculaire ?
Sa voix rauque d’écorce parlera longuement.
Les arbres causent entre eux…
Entends leurs feuillages aux diverses saisons.
La forêt silencieuse est bruyante...
Ça jabote, ça ronfle, ça plaisante,
Dans le calme apparent.
Vois le ruisseau pressé, comme il fuit d’une pierre à l’autre.
Il n’a pas une seconde à lui.
Lève les yeux vers ces nuages si légers, si voyageurs,
Ils t’apportent l’eau que tu boiras demain !
Tout est vibrations, aime les sons, les couleurs,
A chaque fantaisie ses fréquences !
Sois brindille et ploie sous la brise, sois rossignol au chant clair, sois fourmi travailleuse.
Sois vagues impétueuses et rocher impassible,
Sois orage qui gronde, aurore vaporeuse.
Sois volcan coléreux, sois neiges en décembre.
Sois arc-en-ciel après l’ondée, sois fontaine limpide.
Sois prédateur, proie, vis, meurs,
et renais au printemps.
Donne mais n’attends rien, sois humble, médite, apprends,
Retiens bien toutes les leçons…
Émerveille-toi de la beauté, pleure avec qui souffre, cultive l’empathie.
N’invente pas ton Dieu, Il est tout autour de toi.
Libère ton âme-chrysalide, elle est la grâce du papillon…
Laisse le vent caresser ta peau, l’averse mouiller ton cou,
Enlève ce chapeau qui t’enserre le front, incline le bien bas…
Devant la nature.
Hz
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Par hanternoz le 17 Juillet 2019 à 22:31
Les deux cœurs
Deux cœurs purs en la maison
Ravissent chaque saison.
Elles sont faites ainsi,
L’une est belle et l’autre aussi.
Deux fillettes sur mon cœur
Posent un amour vainqueur,
Aimantes, elles sont ainsi,
L’une est belle et l’autre aussi.
Elles aiment à plaisanter,
Elles inventent la gaieté.
De l’esprit, elles ont ainsi,
L’une est belle et l’autre aussi.
Elles grandissent si vite,
L'avenir toujours s'invite,
Impatientes, elles sont ainsi,
L’une est belle et l’autre aussi .
Mes deux filles, ma fierté,
Saurai-je assez répéter,
Qu'en mon cœur chantonne ainsi,
L’une est belle et l’autre aussi ?
Deux roses dans mes pensées,
Maintenant chacun le sait,
Il en va toujours ainsi,
L’une est belle ... et l’autre aussi !
(Papa) hanternoz
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Par hanternoz le 17 Juillet 2019 à 11:40
Ravage
Une colère explose et son rugissement
Indomptable délivre une fougue sauvage.
L’océan furieux dévaste le rivage
D'une lame au reflet du ciel, en son tourment.
La rafale affolante érige un châtimentQui déchire le ciel et du haut de sa rage,
Elle tue, elle broie, elle inflige un ravage,
L’ouragan forcené n’a pas de sentiment.
Les yeux sur l’horizon, je contemple l'abime.Quand bien même l’effroi, la tempête est sublime…
Grand fauve magnifique enfui de sa prison,
Il court à perdre haleine et tandis qu’il s’épuise
Au long de son chemin griffe et mord sans raison,
Farouche est son instinct, si cruelle sa guise !
Hz
Cataclysme Jeudi 15 octobre 1987 : Une tempête venant des Açores est annoncée. Elle arrive avec un peu de retard mais davantage de force.
C'est un véritable ouragan, une appellation en principe réservée aux zones tropicales.
Tout commence par une petite dépression qui atteint la pointe de la Bretagne vers 18 h.
Trompeuse, elle ne correspond pas à la chute barométrique vertigineuse observée.
Une autre dépression, très creuse, arrive du Sud-ouest .
On mesure une vitesse de vent de 200 km/h sur Ouessant, 220 à Penmarc'h.
Elle va tracer sa route à l'ouest d'une ligne golfe du Morbihan-Rennes-Deauville, dévastant tout sur son passage à travers Finistère et Morbihan, Côtes-d’Armor et Ille-et-Vilaine, Manche et une partie du Calvados.
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Par hanternoz le 31 Mai 2019 à 12:23
Les prénoms
Deux consonnes, trois voyelles
Une aimable demoiselle.
Trois voyelles, cinq consonnes
Font une jolie personne.
Trois voyelles deux consonnes
Et l’amour en moi résonne
Cinq consonnes, trois voyelles
Une vie enfin plus belle
Deux syllabes font cinq lettres
Admirable petit être.
Huit lettres sont mélangées…
Sur mon âme, bien rangées.
Ma plume se veut discrète
Et n'aura point de sermon
Des adorables fillettes
Vous ne saurez le prénom !
(Papa) Hanternoz
Publie dans l' Anthologie poétique Flammes Vives 2021.
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Par hanternoz le 12 Avril 2019 à 02:41
L’amie Lune
Lune, berce mon front d'une pâle lumière,
Aiguise tous mes sens, éveille mon esprit.
A l’heure où tout s'enfuit, comment par un écrit
Poser l’or de la nuit sur une page entière ?
Devant l’âtre ronflant, quand l'heure casanière
Assoupit un gros chat qu'un bon maître a nourri,
Le poète songeur dans son âme chérit
La soyeuse lueur, sensible et familière.
Aussitôt que paraît l'astre silencieux,
Aux contours d’une étoile en l'infini des cieux
Naissent des océans et des iles lointaines .
Dans un cœur où le rêve estompe la raison,
Le flot veut emporter sur ce vaste horizon,
Des vaisseaux fabuleux, de vaillants capitaines !Hz
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Par hanternoz le 23 Mars 2019 à 12:20
Rose de cœur
Une rose se fane au jardin de mon cœur.Je contemple à son pied, posé sur un pétale,
Un chagrin qui s’étire et doucement s’étale,
Au printemps qui s’enfuit, un hiver est vainqueur.
Pour apaiser mon âme la petite fleur
Fragile se dévoile à l’heure matinale,
Son arôme évapore une brume automnale,
La grâce de son teint chasse toute laideur.
Rien ne dure ici-bas qu’un mauvais vent n’effeuille,
A certaine saison la nature s’endeuille
Et répand alentour le parfum des adieux.
La lumière s’éteint sur toute porte close.
Dans un monde oublié de l'astre radieux,
Une beauté s’endort, une larme l’arrose.
Hz
Publié dans l anthologie poétique Flammes Vives 2022.
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Par hanternoz le 19 Mars 2019 à 17:47
La rose, le poète et le jardinier
Qu'une muse soupire un texte savoureux,
Que des mots alignés, en vers ou même en prose,
Esquissent une fleur en son silence éclose,
L’un s'émeut et frissonne au bouquet langoureux.
L’autre en homme appliqué, le geste rigoureux,
Connaît dans la noirceur du nuage morose,
L'averse généreuse au soutien de la rose,
La croissance du grain sur un sol vigoureux.
Chaque belle ici-bas goûte à ce qu’on la mire,
La plus grande beauté veut aimer qui l’admire !
Quand se pâme au grand jour la reine du jardin,
Poètes, jardiniers s'enivrent de ses charmes.
Las! S’ils posent sur elle un regard anodin,
Le petit cœur blessé ne contient pas ses larmes.
Hz
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Par hanternoz le 15 Mars 2019 à 16:34
La leçon de dessin
Quelques couleurs, un peu d’eau,Une toile, un pinceau.
Et la voix du maître s’élève
Et la voix du maître résonne,
Aux oreilles de ses élèves
Qui attendent que midi sonne.
Et la voix leur dit mes enfants
Vous avez tous les instruments
Et juste le temps qu’il vous faut
Pour me dessiner l’oiseau.
Aussi l’enfant rêveur
Esquisse sur sa page
Un oiseau dans sa cage,
Aux plus belles couleurs,
Aux proportions divines
Plumes longues et fines,
Et l’enfant lui dit :"chante
Comme encore jamais un oiseau n’a chanté !"
Mais l’animal reste muet.
Sans doute à cause des barreaux,
Pense l’enfant dans son enfance,
Et se saisissant du pinceau
Lui propose la délivrance
Par un bel arbre aux longues branches
En l’échange de ses barreaux.
Mais l’oiseau n’est pas plus bavard,
Son œil est devenu hagard
Et son plumage ébouriffé.
Aussi l’enfant désemparé
Du pinceau se ressaisit,
Efface l’oiseau joli,
Puis redessine alors la cage
Avec la porte grande ouverte
Et pour l’œil étonné du maître
Il écrit au bas de la page :
Il s’est envolé...
Hz
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Par hanternoz le 12 Mars 2019 à 01:21
Novembre
Novembre tes doigts nus griffent le ciel morose.Affligeant le lointain, quelque sombre corbeau,
De son cri rauque et laid sonne le glas du beau,
Sur des champs inondés qu'une aube grise arrose.
La nature s'endort, toute sève repose.
Automne moribond, l'hiver sur ton tombeau,
D'une faible clarté, pâle comme un flambeau,
Couche son aile froide et tout se décompose.
Quand le souffle, l’averse, à la morne saison
Enterrent les chemins dans le noir horizon,
Transformant les jardins en affreux marécage,
Comment imaginer un printemps vigoureux,
Une fleur qui naitra, frêle dans le bocage,
Telle une onde d’espoir sur l’instant douloureux ?
Hz
Mar 8 déc 2009
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Par hanternoz le 21 Juin 2018 à 22:29
L’aube dernière
Une aube arrivera, ce sera la dernière.
Offrant à mon regard un avant goût des cieux,
Elle aura la couleur du temps de mes adieux,
Lorsque la mort voudra mon âme en boutonnière.
Aurai-je un clair azur à la brise légère,
Au dessus de la mer, pour chant religieux,
Le cri des goélands, le soleil radieux,
Et le vent parfumé d’une onde printanière ?
Sur l’horizon peut-être, un gros nuage noir
Fera que le matin me paraîtra le soir,
Le proche et le lointain s’uniront dans la brume,
La corne sonnera, qui guide les bateaux.
Alors je partirai léger comme l'écume,
Au bout de l’infini, loin des tristes tombeaux.
Hz
Anthologie poétique Flammes Vives 2019.
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Par hanternoz le 16 Mai 2018 à 23:37
La croix
Couleurs du levant
La vague se fend
Au bateau qui longe,
Mélange savant
Du vent qu’on entend,
Du salin qui ronge,
Sur le flot mouvant
Une croix s’étend
Douce comme un songe,
Rivage émouvant
Et mon cœur attend
Et le jour s’allonge,
Un monde est vivant,
Le temps se suspend
A l’oiseau qui plonge.
Hz
La presqu'île de Crozon est située à l'extrémité Ouest de la Bretagne, au centre du Finistère.
Sa côte magnifique et déchiquetée est en forme de croix, entourée par la mer sur trois côtés.
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Par hanternoz le 21 Avril 2018 à 11:50
Dogmes
Des dogmes sont nombreux qui proclament encore
Un féroce verdict à l’ultime moisson,
Comme vociférait un Clovis à Soissons
Au crâne fracassé :"souviens-toi de l'amphore !".
Est-il Dieu, ce bourreau ? L’Éternel oxymore...
Juge puis avocat, il blâme à l’unisson.
Au moment de peser mon âme à sa façon,
Quand sa voix s’adoucit, qu'est ce fouet qu’il arbore?
S'il me semble parfois lire au creux de ma main,
La lente évolution de l'insecte à l'humain,
Mille fois mille vies aurais-je déroulées?
Quand l’automne découvre aux branches du fruitier,
Pour un bon rendement, quelques pommes talées,
Condamnes-tu, Seigneur, l'arbre dans son entier?
Hz
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Par hanternoz le 12 Avril 2018 à 09:00
Abîme d’enfance
La tristesse en tes yeux grossit une rivièreQui dévale ta joue et tu baisses le front.
Courbée en ton chagrin comme par un affront,
Tu veux taire un sanglot qui brille à ta paupière.
Le désespoir s'étend sur ton cœur, tu gémis.
Semblable à l'océan qui déroule sa lame
Il cogne mille fois aux rives de ton âme,
Des crépuscules noirs aux matins endormis.
Les beaux princes charmants, les fantasques chimères,
Les carrosses dorés, les chevaux alezans,
Disparaissent soudain quand je vois tes dix ans
Chanceler et sombrer dans des larmes amères.
Sommeille mon enfant, je connais des trésors !
Chargés sur des vaisseaux qui raidissent les voiles,
Ils voguent dans la nuit jusqu’au bout des étoiles,
Pour peupler l’infini de lumières et d’ors...
Hz
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Par hanternoz le 12 Avril 2018 à 01:47
Horizons délabrés et brumes délétères,
Abîmes de ma nuit, vos sombres ornements
Nécrosent mon étoile aux ternes firmaments,
Ténébreuses vallées aux frontières austères !
Est-il une raison quand chaque soir venu
Ravage infiniment les débris désolés ?
Néant vaste et sordide aux rêves envolés
Outrage la beauté d’un jardin bien tenu,
Zénith abominé d’un hiver au front nu !
Hz
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Par hanternoz le 12 Avril 2018 à 01:28
La cinquantaine calvitie
Chaque âge de la vie apporte quelqu' attrait !
Voici ce qu'on prétend à l’homme qui vieillit,
Pour adoucir un front qu'une ride assaillit,
Jurant : « mais tu fais jeune ! », en prenant l’air distrait.
Livrant aux quatre vents mon crâne dévasté,
Voici ma cinquantaine en sinistre tonsure,
Quelques ans passeront... las! J’aurai fière allure,
Arborant morne et gris ce caillou détesté.
Ronsard le comprenait : « ô marâtre nature ! »
Feue la rose, mignonne et feue ...ma chevelure !
Faut-il dont qu’à l’instar de mon contemporain,
Je boive ce nectar? la belle sinécure !
Au déclin du sommet, serai-je ainsi contraint
Comme un autre à clamer : « Ma foi, je n’en ai cure ! »?
Hz
Mar 6 oct 2009
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Par hanternoz le 12 Avril 2018 à 01:18
Dames Lunes
Dames Lunes, l’une luit,
L’autre s'habille de nuit.
Lune blanche et Lune noire,
L’une ébène et l’autre ivoire ?
Dames Lunes, l’une nuit.
A midi comme à minuit
On ne sait l’apercevoir.
Lune, quel est ce pouvoir ?
L’une invente les marées
Voudrait les nuits chamarrées,
L’autre conte des histoires,
Farfadets en nos mémoires ?
À l’heure où tout devient gris
Sorcières et mistigris
Agitent de vieux manoirs
Mandragore et philtres noirs ?
Faut-il aimer Séléné
Sur un char illuminé
Portant la douceur du soir ?
Faut-il redouter Lilith,
Un sombre démon l’habite !
Sortilège ... et vieux grimoire ?
Hz
Mar 2 mar 2010
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Par hanternoz le 11 Février 2018 à 21:21
Le printemps
Il est cette saison, quand la nature posePartout la floraison, c’est la métamorphose.
Explosions de couleurs épanouissent l' âme
Et chavirent les cœurs du galant, de la dame.
Comme par un décret, quand s’allongent les jours,
La fleur en son attrait proclame les amours...
Les parfums, les odeurs les subtiles essences,
Du printemps, la splendeur met l’émoi dans les sens !
Et dans l’azur le bleu, dans les arbres le vert,
Nait un décor joyeux qui dévore l’hiver.
Les matins désolés, le printemps les abhorre,
Sur l’horizon, il est le feu, le pourpre et l’or !
Hanternoz
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