• hanternoz Poésie

    ...Des mots d'un bout du monde...

    ZF85196-2-copie-2 

    La copie partielle ou complète d'un poème ne peut se faire sans autorisation de l'auteur.

  • Tempête

     

    Tempête 

     

    Le vent s'enfle et maronne aux abords de la dune,

    Il colporte l'humeur d'un maussade horizon. 

    Sa force, sa froidure augurent la saison 

     Qui voudra toute feuille aux couleurs de la lune.

      

    Les écumes de mer volent sur la lagune, 

    Le vacarme des flots s'érige en oraison. 

    Tempête nous viens-tu, colère sans raison, 

    Ou bien rumines-tu quelque sombre rancune ? 

      

    Sur l’océan vaincu s'éventrent des sillons 

    Où des monceaux gisants d’épaves, de haillons, 

    Révèlent à l'envi la douloureuse histoire. 

      

    Tes drapeaux arborés sont les têtes des morts.

    Brutale tu les prends, sans peine ni remords,

    Aux marins engloutis, pour orner ta victoire.  

     

    Hz

     Drapeau Pirate Banque D'Images Et Photos Libres De Droits - 123RF

     

    Bretagne, les toits ardoisés de tes maisons robustes ne cèdent pas aux rafales rugueuses et  incessantes mais ton littoral, après la tempête, témoigne de la rudesse des coups portés.

     

    Le "Toul an Trez", chalutier de Camaret, sombrait avec son équipage un 24 décembre 1997, prisonnier d’une tempête de force 10 au large de l’Irlande.

    La mer, qui permet de gagner sa vie, s'autorise parfois à l’ôter.


    Force 10, c’est fort, très fort...

    Si fort que l’océan lui-même, pourtant si puissant, se fait malmener et subit les conditions extrêmes, sous le joug absolu de la dépression qui passe.

    L'océan vaincu!

     

    Publié dans l'Anthologie poétique Flammes Vives 2021.


    votre commentaire
  • Le vieux monsieur

     
    Le vieux monsieur 
      
    Un vieil homme s'invite au bistrot plein de monde. 
    Le geste embarrassé de son corps engourdi 
    L’emporte lentement vers une table ronde, 
    Il voudra deux mousseux puisque sonne midi. 
      
    Il est endimanché comme pour une fête, 
    Un joli complet clair, le bout du pied luisant. 
    Le bon petit vin blanc qui lui chauffe la tête 
    Le montre tour à tour bavard ou s’apaisant. 
      
    Un être face à lui, (c’est du moins ce qu’il semble, 
    Un fantôme apparu ?), l'écoute, lui répond. 
    C’est ce que dit sa main qui s’agite et qui tremble 
    En trinquant dans le vide au passé moribond. 
      
    J’observe longuement, cerné de rêves sombres, 
    Le spectacle émouvant de l’amour décharné, 
    L’étrange rendez-vous à mi-chemin des ombres, 
    D’un vieux monsieur vêtu de charme suranné. 
      
    Saisissant une étoffe il efface une larme, 
    Car déjà la conscience éloigne la torpeur. 
    La solitude arrive et tranche comme une arme 
    Un espoir qui devient une peine en son cœur. 
      
    Quand il se lève enfin puis dépose, livide,
    Quatre pièces d’argent sur un plateau de bois, 
    Un verre à moitié plein puis l’autre ... à moitié vide,
    Le souvenir enceint un vieillard aux abois.

    Hz
    Je fus témoin de cette scène étrange et très émouvante.
    Cela se passait dans les années 80.
    Le vieux monsieur a depuis longtemps rejoint ses songes et l'être aimé, loin des sourires gênés ou narquois dont il se fichait de toute façon...éperdument.
    C'est du moins ce qu'il me plaît de rêver.
     
    Flamme d'or de la poésie néoclassique 2010.

    votre commentaire
  • Le pain du boulanger

     

    Le pain du boulanger 

      

    Sa paupière est si lourde et la nuit si présente. 

    Chacun dort bien au chaud mais il faut s’éveiller. 

    Son œil à la fenêtre, en quittant l’oreiller,

    Voit dans l’obscurité le matin qui s’invente. 

      

    Que s'apaise le temps, que gronde la tourmente, 

    L’avant de la vitrine il va l’ensoleiller,

    De senteurs, de douceur à nous émerveiller, 

    Son travail est celui qui précède la vente.

      

    La pelle, le calot, la lame et le pétrin,

    Jamais on ne les voit, jamais on ne devine,

    Quand le beurre et le blé nous enflent la narine, 

    Les secrets du fournil cachés comme un écrin.

      

    Mais les croissants dorés, les petits pains câlins,

    Sont bien nés d’une main qui forme la farine.

    Si l’artisan s’endort à présent que l’on dîne, 

    Son rêve nous emporte aux ailes des moulins.

     

    Hz

     

    Publié dans l'Anthologie poétique Flammes Vives 2018.


    votre commentaire
  • Le ciel pollué de Paris, le 23 septembre 2014.

      L’aube noire

     

    L’aube agonisante est brumeuse, drapée de crêpe noir.

    Elle couvre l’horizon d’une ombre nostalgique de la nuit qui s’enfuit…

    L’air méphitique, asphyxié de carbone, s’appesantit de scories que vomissent déjà des volutes infâmes, quand la pointe du jour n’a pas même achevé son avènement.

    Les toits mornes, enlaidis d’humidité, s’étalent en cortèges de râteaux métalliques qui labourent et oxydent un ciel asthénique sans jamais ensemencer ici quelque fleur suave, quelque fruit délectable.

    L’ondée maussade invite à la mélancolie !

     

    Où donc est l’océan sauvage et capricieux ?

     

    Loin, bien loin de cet étouffant édredon de grisaille qu’étire à l’infini la ville besogneuse, dans son tintamarre de moteurs grognants et nauséabonds, de klaxons incessants, d’urgences innombrables, d’autobus et de métros pressés !

     

    L’océan…

     

    Je l’imagine aimable et caressant, apaisé du cri de l’oiseau marin, heureux du souffle d’un vent léger sur l’oyat souple et docile, amoureux de l’ocre d’un soleil naissant.

    Ou bien s’éveille-t-il dévastateur et dominant à l’assaut du rivage, écume rageuse sur la dune, fracas assourdissant sur le rocher de granit insensé d’orgueil et d’arrogance?

     

    Quelle humeur salée baigne l’estran de mon enfance, quand apparaît ici un matin livide, triste et désespéré et que je commence à peine à rêver ?

    Hz

    Flamme d’or 2017, décernée par Flammes Vives.

    Prix du comte de Lautréamont, Prose poétique.


    votre commentaire
  • DSCF0264

     

    Le Guénéron 

     

    Vieux Guénéron, je sais ta peine, 

    Triste marin si loin du port. 

    Larmes d’océan sont la mort 

    Qu’un vent soulève à perdre haleine. 

     

    Amphitrite la grande reine, 

    À chacun sut jeter un sort, 

    Vieux Guénéron, je sais ta peine, 

    Triste marin si loin du port. 

     

    Quand parfois sous la lune pleine, 

    Il écoute un air, il a tort! 

    Flots bercez le quand il s’endort, 

    Au chant d'hypocrite sirène, 

    Vieux Guénéron, je sais ta peine. 

    Hz

     

     Ce poème est un rondel, une forme de poésie articulée sur un principe de répétition, à l'origine, il pouvait être musical.

    Cette forme était nécessaire pour ce poème, la répétition des vers est comme le mouvement de la mer.

    Le Guénéron est un ilot que la marée éloigne chaque année, un peu plus des côtes. L'océan conquiert son espace, petit à petit...

    Le Finistère est terre de légendes et l'on se rappelle par ici que certains gros rochers furent naguère des géants que Dieux ou Déesses transformèrent en rocs. C'est ce passé diffus que j'évoque ici.

    Amphitrite est une Néréide, fille de Nérée et de Doris. 

    Épouse de Poséidon, elle est déesse de la mer et des mondes aquatiques. 


    votre commentaire
  • IMG 0125

     

    Hivernale

    La neige a déposé son manteau de velours,

    Un froid matin d’hiver éveille une aube pâle.

    Chaque flocon qui tombe est une blanche opale,

    La nature aujourd’hui veut de nouveaux atours.

     

    Un froid matin d’hiver éveille une aube pâle,

    La sombre et longue nuit ne sait durer toujours.

    La nature aujourd’hui veut de nouveaux atours,

    Ô mon âme vois-tu la douceur qui s’étale ?

     

    La sombre et longue nuit ne sait durer toujours,

    Un rayon de soleil et février détale.

    Ô mon âme vois-tu la douceur qui s’étale ?

    Au cœur qui se languit, reviennent les beaux jours !

     

    Un rayon de soleil et février détale,

    Il emporte l’hiver et les mortes amours,

    Au cœur qui se languit, reviennent les beaux jours

    D’un printemps qui séduit toute fleur apétale...

     

    Hz


    Anthologie poétique Flammes Vives 2012.


    2 commentaires
  • Cliquer pour voir l'image en taille réelle

    Automne 


    Au jardin de l’automne, 

    Au vent fort qui moissonne, 

    Un grand chêne est doré. 

      

    Au vent froid de l’automne, 

    Au jardin qui frissonne, 

    Un grand chêne adoré. 

      

    Un adieu qui résonne, 

    Un chagrin qui s'étonne, 

    Amour décomposé. 

      

    Un glas qui s’abandonne,  

    Un mot que l'on chiffonne, 

     Un billet déposé, 

      

    S’envole monotone 

    Au jardin de l’automne, 

    Un grand chêne a pleuré. 

     

    Hz 


    votre commentaire
  • IMGP1232

     

    Muse d’automne 

      

    Une muse sourit. Le joli vent d'automne 

    Anime les sous-bois de sons ensorceleurs. 

    Octobre qui palpite agite ses couleurs, 

    Une feuille s’envole et folle, tourbillonne. 

     

      Il apparaît parfois, quand la forêt fredonne, 

    L’esprit malicieux près des oiseaux siffleurs. 

    Posé sur une branche et vêtu de lueurs, 

    Il se plait à rêver dans l’instant qui frissonne. 

      

    La lumière tombait quand je le vis s’asseoir.

    Il chantait longuement dans le souffle du soir, 

    Une douce musique à nulle autre pareille. 

      

    La lune enveloppait cet être merveilleux. 

    En ce moment de paix, loin du monde orgueilleux, 

    Le silence grandit. Moi ...  je tendais l’oreille ! 

     

    Hz

     

    La forêt de Huelgoat, magnifique et envoûtante à chaque saison, est l'un des plus beaux sites du Finistère.

    "Lorsqu'on explique à un enfant ce qu'est un oiseau, s'il croit ce qu'on lui dit, alors il ne verra plus jamais l'oiseau. Il ne verra que ses pensées..." Samadhi


    votre commentaire
  •  

    losmach.jpg

     

    Presqu’île

     

    Quel indicible lien sait mon cœur attacher

    A ce bout de Bretagne entouré d’océan ?

    Un regard est sur Sein, un autre sur Ouessant,

    Quand l’horizon succombe à l’heure du coucher.

     

    A ce bout de Bretagne entouré d’océan,

    La lumière sublime une beauté sauvage,

    Un dieu dans sa jeunesse a rêvé ce rivage

    Et fondu dans le roc, l’empreinte d’un titan.

     

    Un regard est sur Sein, un autre sur Ouessant.

    Quand hurle la tempête on devine la plainte,

    Chacun dans ce pays reconnaît la complainte,

    Un marin voit sa fin, un autre voit son sang !

     

    Quand l’horizon succombe à l’heure du coucher

    Mon âme se délasse à contempler la dune,

    Le mouvement des flots amoureux de la lune,

    Le menhir érigé , fut-il phare, …ou clocher ?

    Hz

     

    "Ici j'ai découvert la vérité du monde"
    Tout le secret de ma solitude, de ma méditation, conséquemment de mon prudent silence, gît là."
    (Poète Saint-Pol-Roux – Camaret, Le Boultous - 1922)


    Dicton populaire :
    Qui voit Molène, voit sa peine.
    Qui voit Ouessant, voit son sang.
    Qui voit Sein, voit sa fin! 

     

    La Presqu'île de Crozon est située à l'extrémité ouest de la Bretagne, au centre du Finistère.

    Sa côte magnifique et déchiquetée est en forme de croix, bordée d'océan sur trois côtés.

    Les falaises somptueuses ont ici conservé la trace d'un passé volcanique très lointain.

    ( volcan que j'apparente à un titan dans ce poème).


    votre commentaire
  •  

     

    La vieille façade

     

    Au détour d'un chemin, lors d'une promenade,

    On s'étonne parfois qu'une vieille façade,

    Une ancienne demeure où règne l’abandon,

    Ne vibre plus qu’au chant du merle et du bourdon.

     

     Le temps s'est écoulé qui porte ses blessures,

    Le ciment a cédé sur de larges fissures.

     Les plafonds effondrés sur des planchers perdus,

    Les fenêtres au sol, en débris épandus,

     Livrent à tous les vents la pierre surannée.

    Le lierre serpentant gagne la cheminée.

     

     Si  ronces et chiendent dévorent à l'entour

    Un passé qui se meurt un peu plus chaque jour,

     La porte peinte en bleu cèle bien son mystère!

    Pour un esprit curieux : "Qui vivait là derrière ? " 

     

     Quelles larmes et joies oubliées en ces murs ?

    Visiteur entends-tu, près des angles obscurs,

     Susurrer cette voix depuis longtemps éteinte ?

    Elle berce l'instant d'une douce complainte. 

     

     Hz


    4 commentaires
  •  

     

     

    Posez sur votre tête un chapeau.

     

    Il peut être de paille, de feutre, de cuir, noir, blanc, coloré.

    Cela n'a pas d' importance.

     

    Écrivez, sur des bouts de papiers éparpillés, des mots.

     

    Toutes sortes de noms, de verbes, de sujets, de compléments...

    Ce qui vous trotte dans la tête,

    De l'attribut, de l'épithète,

    Du calme, du bruyant, du simple, du complexe,

    Un petit accent circonflexe.

    Des points étonnés?, suspendus...à la ligne.

    Quelques crochets, quelques signes.

    Placez derrière la virgule,

    La parenthèse vestibule.

    L'apostrophe à la voyelle,

    L'exclamation solennelle!

    Notez ce que vous voulez.

     

    Puis ôtez le chapeau.

    Glissez à l’intérieur les morceaux de papiers.

    Mélangez, mélangez, mélangez,

    Il faut bien mélanger.

     

    Ainsi les mots font connaissance, s'entrechoquent, s'attirent, se repoussent, se toisent.

    Ils se groupent, se déchirent, se découvrent, s'apprivoisent.

    Les voici qui susurrent, qui murmurent et tentent l'élégance,

    Osent quelques manières, quelques pas de côté, des petits pas de danse.

     

    Retournez le chapeau.

    Étalez les papiers.

    Remettez le chapeau sur la tête.

     

    Voyez comme soudain, devant vos yeux,  se révèlent :

     

    Les rires et les larmes,

    Les bonheurs et les drames,

    Les je t'aime, je t'aime pas.

    Les bras dans les bras,

    Les mains sur le cœur,

    Le courage, la peur,

    Les sourires, les souvenirs,

    Le bleu à l'âme et la larme aux yeux,

    Les pansements sur les genoux,

    Les cailloux dans la chaussure,

    Les bijoux, les joujoux,

    Les tartines de confiture,

    La vie qui vient, la mort qui va.

     

    C'est l'instant de toutes les émotions, de tous les sentiments, l'instant où naissent et grandissent  tous les poèmes, tous les romans, toutes les histoires.

     

    Là, dans un chapeau...

     

    Que vous avez sur la tête!


    1 commentaire

  • Poème

     

    La feuille de papier, sans âme et silencieuse, 

    Rêve sur sa pâleur un message galant, 

    Un poème d’amour, au charme ensorcelant, 

    Puisé dans l’encrier d’une plume audacieuse. 

      

    L’écriture se pense et doit être astucieuse.

    Chaque vers déposé qui semble nonchalant 

    S'émeut à vous offrir un plaisir enjôlant, 

    La rime est un paraphe, on la veut délicieuse ! 

      

    Quand elle sait orner joliment le vélin, 

    Que les mots sont choisis, tissés comme du lin, 

    L’empreinte de l'auteur se pose sur la page.

      

    Si la douce émotion rencontre votre cœur, 

    Peut-être direz-vous : "Mon Dieu, cette liqueur..." 

    Comme on goûte un bon vin, connaît-on le cépage?

     

    Hz

     

    Anthologie poétique Flammes Vives 2012.


    votre commentaire
  • Résultat de recherche d'images pour "vent d'automne"

     

    Vent d’automne 

      

    Sur les calendriers, en ronde monotone, 

    Le temps toujours s’enfuit. Tout cœur en sa prison,

    Rêve qu'un long printemps, pour unique saison, 

    Ne daigne s'infliger un univers atone .

      

     Novembre nous arrive et le monde dissone. 

    Un être flamboyant ? Non, la défeuillaison ! 

    Chaque jour qui succombe attriste la raison, 

    L’hiver est le taudis d’une affreuse gorgone. 

      

    Ma muse n’aime pas marcher sur le bois mort, 

    Son regard s’assombrit quand la forêt s’endort 

    Et dévoile à l'entour sa face désolée. 

     

    Que grelottent ici, figés en quelques vers, 

    Des mots qui s'envolaient sur les branchages verts ?

    " Voici le vent d’automne, il sème à la volée... " 

     

    Hz

      


    votre commentaire
  • L’âme "papillon"

    Sais-tu ce qu’est ton âme "papillon" ?

    Pour appréhender l’enchantement de la vie, ses éblouissantes facultés à s’épanouir dans la diversité, dans la force ou la fragilité,

    Il te faut bien une âme.

    Cette petite fleur qui ne demande qu’à devenir belle, aux coloris étourdissants, aux senteurs joyeuses de vagabondage au gré de vents indécis,

    une âme…

    Arrose-la de tendresse, réchauffe-la d’amour, sois plein d’attention.

    Elle est une rivière paisible qui rêve d’océan.

    Elle te révèlera ce qu’est l’essence véritable du monde…

     

    Voudras-tu interroger le chêne séculaire ?

    Sa voix rauque d’écorce parlera longuement.

    Les arbres causent entre eux…

    Entends leurs feuillages aux diverses saisons.

     

    La forêt silencieuse est bruyante...

    Ça jabote, ça ronfle, ça plaisante,

    Dans le calme apparent.

     

    Vois le ruisseau pressé, comme il fuit d’une pierre à l’autre.

    Il n’a pas une seconde à lui.

    Lève les yeux vers ces nuages si légers, si voyageurs,

    Ils t’apportent l’eau que tu boiras demain !

     

    Tout est vibrations, aime les sons, les couleurs,

    A chaque fantaisie ses fréquences !

     

    Sois brindille et ploie sous la brise, sois rossignol au chant clair, sois fourmi travailleuse.

    Sois vagues impétueuses et rocher impassible,

    Sois orage qui gronde, aurore vaporeuse.

    Sois volcan coléreux, sois neiges en décembre.

    Sois arc-en-ciel après l’ondée, sois fontaine limpide.

    Sois prédateur, proie, vis, meurs,

    et renais au printemps.

     

    Donne mais n’attends rien, sois humble, médite, apprends,

    Retiens bien toutes les leçons…

     

    Émerveille-toi de la beauté, pleure avec qui souffre, cultive l’empathie.

    N’invente pas ton Dieu, Il est tout autour de toi.

     

    Libère ton âme-chrysalide, elle est la grâce du papillon…

     

    Laisse le vent caresser ta peau, l’averse mouiller ton cou,

    Enlève ce chapeau qui t’enserre le front, incline le bien bas…

     

    Devant la nature.

     

    Hz


    votre commentaire
  • Résultat de recherche d'images pour "deux coeurs"

    Les deux cœurs

     

    Deux cœurs purs en la maison

    Ravissent chaque saison.

    Elles sont faites ainsi, 

    L’une est belle et l’autre aussi.
     

    Deux fillettes sur mon cœur 

    Posent un amour vainqueur, 

    Aimantes, elles sont ainsi, 

    L’une est belle et l’autre aussi. 

      

    Elles aiment à plaisanter, 

    Elles inventent la gaieté.

    De l’esprit, elles ont ainsi, 

    L’une est belle et l’autre aussi. 

      

    Elles grandissent si vite, 

    L'avenir toujours s'invite, 

    Impatientes, elles sont ainsi, 

    L’une est belle et l’autre aussi .

      

    Mes deux filles, ma fierté, 

    Saurai-je assez répéter, 

    Qu'en mon cœur chantonne ainsi, 

    L’une est belle et l’autre aussi ?

      

    Deux roses dans mes pensées, 

    Maintenant chacun le sait, 

    Il en va toujours ainsi, 

    L’une est belle ... et l’autre aussi ! 

      

    (Papa) hanternoz 


    votre commentaire
  • Vidéos. L’ouragan Dorian, un monstre « sans équivalent », a atteint les Bahamas 

    Ravage

     

    Une colère explose et son rugissement

    Indomptable délivre une fougue sauvage.

    L’océan furieux dévaste le rivage

    D'une lame au reflet du ciel, en son tourment.

     
    La rafale affolante érige un châtiment

    Qui déchire le ciel et du haut de sa rage,

    Elle tue, elle broie, elle inflige un ravage,

    L’ouragan forcené n’a pas de sentiment. 

     
    Les yeux sur l’horizon, je contemple l'abime.

     Quand bien même l’effroi, la tempête est sublime…

    Grand fauve magnifique enfui de sa prison,

     

    Il court à perdre haleine et tandis qu’il s’épuise

    Au long de son chemin griffe et mord sans raison,

    Farouche est son instinct, si cruelle sa guise !

     

    Hz

     

    Cataclysme Jeudi 15 octobre 1987 : Une tempête venant des Açores est annoncée. Elle arrive avec un peu de retard mais davantage de force.


    C'est un véritable ouragan, une appellation en principe réservée aux zones tropicales.
    Tout commence par une petite dépression qui atteint la pointe de la Bretagne vers 18 h.


    Trompeuse, elle ne correspond pas à la chute barométrique vertigineuse observée.
    Une autre dépression, très creuse, arrive du Sud-ouest .


    On mesure une vitesse de vent de 200 km/h sur Ouessant, 220 à Penmarc'h.
    Elle va tracer sa route à l'ouest d'une ligne golfe du Morbihan-Rennes-Deauville, dévastant tout sur son passage à travers Finistère et Morbihan, Côtes-d’Armor et Ille-et-Vilaine, Manche et une partie du Calvados.


    votre commentaire
  • Les prénoms 

      

    Deux consonnes, trois voyelles 

    Une aimable demoiselle.

      

    Trois voyelles, cinq consonnes 

    Font une jolie personne.

      

    Trois voyelles deux consonnes 

    Et l’amour en moi résonne 

      

    Cinq consonnes, trois voyelles 

    Une vie enfin plus belle 

      

    Deux syllabes font cinq lettres 

    Admirable petit être.

      

    Huit lettres sont mélangées… 

    Sur mon âme, bien rangées.

      

    Ma plume se veut discrète 

    Et n'aura point de sermon 

      

    Des adorables fillettes 

    Vous ne saurez le prénom ! 

     

    (Papa) Hanternoz

     

    Publie dans l' Anthologie poétique Flammes Vives 2021.


    votre commentaire
  • Résultat de recherche d'images pour "pleine lune"

     

    L’amie Lune

    Lune, berce mon front d'une pâle lumière,
    Aiguise tous mes sens, éveille mon esprit.
    A l’heure où tout s'enfuit, comment par un écrit
    Poser l’or de la nuit sur une page entière ?

    Devant l’âtre ronflant, quand l'heure casanière
    Assoupit un gros chat qu'un bon maître a nourri,
    Le poète songeur dans son âme chérit
    La soyeuse lueur, sensible et familière.

    Aussitôt que paraît l'astre silencieux,
    Aux contours d’une étoile en l'infini des cieux
    Naissent des océans et des iles lointaines .

    Dans un cœur où le rêve estompe la raison,
    Le flot veut emporter sur ce vaste horizon,
    Des vaisseaux fabuleux, de vaillants capitaines !

    Hz


    votre commentaire
  • Rose éternelle naturelle sous cloche (livraison offerte) - fleurs-eternelles.fr

    Rose de cœur


    Une rose se fane au jardin de mon cœur.

    Je contemple à son pied, posé sur un pétale,

    Un chagrin qui s’étire et doucement s’étale,

    Au printemps qui s’enfuit, un hiver est vainqueur. 

     

    Pour apaiser mon âme la petite fleur

    Fragile se dévoile à l’heure matinale,

    Son arôme évapore une brume automnale,

    La grâce de son teint chasse toute laideur.

     

    Rien ne dure ici-bas qu’un mauvais vent n’effeuille,

    A certaine saison la nature s’endeuille

    Et répand alentour le parfum des adieux. 

      

    La lumière s’éteint sur toute porte close.

    Dans un monde oublié de l'astre radieux,

    Une beauté s’endort, une larme l’arrose. 

     Hz 

    Publié dans l anthologie poétique Flammes Vives 2022.


    2 commentaires
  • Résultat de recherche d'images pour "rose jardin"
     

     La rose, le poète et le jardinier

     

     Qu'une muse soupire un texte savoureux,

    Que des mots alignés, en vers ou même en prose,

    Esquissent une fleur en son silence éclose,

     L’un s'émeut et frissonne au bouquet langoureux.

     

    L’autre en homme appliqué, le geste rigoureux,

    Connaît dans la noirceur du nuage morose,

    L'averse généreuse au soutien de la rose,

    La croissance du grain sur un sol vigoureux.

     

    Chaque belle ici-bas goûte à ce qu’on la mire,

    La plus grande beauté veut aimer qui l’admire !

    Quand se pâme au grand jour la reine du jardin,

     

    Poètes, jardiniers s'enivrent de ses charmes.

    Las! S’ils posent sur elle un regard anodin,

    Le petit cœur blessé ne contient pas ses larmes.

     

    Hz


    votre commentaire
  • Résultat de recherche d'images pour "cage oiseau ouverte"
     

    La leçon de dessin

    Quelques couleurs, un peu d’eau,

    Une toile, un pinceau. 

    Et la voix du maître s’élève 

    Et la voix du maître résonne, 

    Aux oreilles de ses élèves 

    Qui attendent que midi sonne. 

    Et la voix leur dit mes enfants 

    Vous avez tous les instruments 

    Et juste le temps qu’il vous faut 

    Pour me dessiner l’oiseau. 

    Aussi l’enfant rêveur 

    Esquisse sur sa page 

    Un oiseau dans sa cage, 

    Aux plus belles couleurs, 

    Aux proportions divines 

    Plumes longues et fines, 

    Et l’enfant lui dit :"chante 

    Comme encore jamais un oiseau n’a chanté !" 

    Mais l’animal reste muet. 

    Sans doute à cause des barreaux, 

    Pense l’enfant dans son enfance, 

    Et se saisissant du pinceau 

    Lui propose la délivrance 

    Par un bel arbre aux longues branches 

    En l’échange de ses barreaux. 

    Mais l’oiseau n’est pas plus bavard, 

    Son œil est devenu hagard 

    Et son plumage ébouriffé. 

    Aussi l’enfant désemparé 

    Du pinceau se ressaisit, 

    Efface l’oiseau joli, 

    Puis redessine alors la cage 

    Avec la porte grande ouverte 

    Et pour l’œil étonné du maître 

    Il écrit au bas de la page : 

    Il s’est envolé... 

    Hz


    votre commentaire
  •  

    Résultat de recherche d'images pour "foret triste"

    Novembre

    Novembre tes doigts nus griffent le ciel morose.

    Affligeant le lointain, quelque sombre corbeau,

    De son cri rauque et laid sonne le glas du beau,

    Sur des champs inondés qu'une aube grise arrose.

     

     La nature s'endort, toute sève repose.

    Automne moribond, l'hiver sur ton tombeau,

    D'une faible clarté, pâle comme un flambeau,

      Couche son aile froide et tout se décompose.

     

    Quand le souffle, l’averse, à  la morne saison

    Enterrent les chemins dans le noir horizon,

    Transformant les jardins en affreux marécage,

     

    Comment imaginer un printemps vigoureux,

    Une fleur qui naitra, frêle dans le bocage,

    Telle une onde d’espoir sur l’instant douloureux ?

     

    Hz

     

    Mar 8 déc 2009

    votre commentaire
  •  lumière du soleil paysage blanc Monochrome mer abstrait ciel hiver plage la glace côte horizon atmosphère Paysage lumière nuage Aube Bw noir blanc océan vague forme Noiretblanc Noirblanc Minimaliste Phénomène atmosphérique noir et blanc Photographie monochrome Vague de vent Moncton Xpro2

    L’aube dernière

     

    Une aube arrivera, ce sera la dernière.

    Offrant à mon regard un avant goût des cieux,

    Elle aura la couleur du temps de mes adieux,

    Lorsque la mort voudra mon âme en boutonnière.

     

    Aurai-je un clair azur à la brise légère,

    Au dessus de la mer, pour chant religieux,

    Le cri des goélands, le soleil radieux,

    Et le vent parfumé d’une onde printanière ?

     

    Sur l’horizon peut-être, un gros nuage noir 

    Fera que le matin me paraîtra le soir,

    Le proche et le lointain s’uniront dans la brume,

     

    La corne sonnera, qui guide les bateaux.

    Alors je partirai léger comme l'écume,

    Au bout de l’infini, loin des tristes tombeaux.

     

    Hz

    Anthologie poétique Flammes Vives 2019.


    votre commentaire
  • La croix

     

    La croix 

     

    Couleurs du levant 

    La vague se fend 

    Au bateau qui longe, 

      

    Mélange savant 

    Du vent qu’on entend, 

    Du salin qui ronge, 

      

    Sur le flot mouvant 

    Une croix s’étend 

    Douce comme un songe, 

      

    Rivage émouvant 

    Et mon cœur attend 

    Et le jour s’allonge, 

      

    Un monde est vivant,

    Le temps se suspend 

    A l’oiseau qui plonge.

     

    Hz

     

    La presqu'île de Crozon est située à l'extrémité Ouest de la Bretagne, au centre du Finistère.
    Sa côte magnifique et déchiquetée est en forme de croix, entourée par la mer sur trois côtés.


    votre commentaire
  • Dogmes   

      

    Des dogmes sont nombreux qui proclament encore

    Un féroce verdict à l’ultime moisson, 

    Comme vociférait un Clovis à Soissons  

    Au crâne fracassé :"souviens-toi de l'amphore !".

       

    Est-il Dieu, ce bourreau ? L’Éternel oxymore...

    Juge puis avocat, il blâme à l’unisson.  

    Au moment de peser mon âme à sa façon,  

    Quand sa voix s’adoucit, qu'est ce fouet qu’il arbore? 

      

    S'il me semble parfois lire au creux de ma main, 

    La lente évolution de l'insecte à l'humain,  

    Mille fois mille vies aurais-je déroulées? 

     

    Quand l’automne découvre aux branches du fruitier,

    Pour un bon rendement, quelques pommes talées,

    Condamnes-tu, Seigneur, l'arbre dans son entier? 

     

      Hz


    votre commentaire
  • main la personne noir et blanc blanc la photographie seul portrait Couleur séance ombre enfant boîte noir Monochrome rebord de fenêtre jouet triste ensoleillé Contexte bébé photographier peau fond d'écran beauté image oublié émotion hippopotame Photographie monochrome Photographie de portrait Positions humaines

    Abîme d’enfance 



    La tristesse en tes yeux grossit une rivière

    Qui dévale ta joue et tu baisses le front. 

    Courbée en ton chagrin comme par un affront, 

    Tu veux taire un sanglot qui brille à ta paupière. 

      

    Le désespoir s'étend sur ton cœur, tu gémis.

    Semblable à l'océan qui déroule sa lame

    Il cogne mille fois aux rives de ton âme, 

    Des crépuscules noirs aux matins endormis.

      

    Les beaux princes charmants, les fantasques chimères, 

    Les carrosses dorés, les chevaux alezans, 

    Disparaissent soudain quand je vois tes dix ans 

    Chanceler et sombrer dans des larmes amères. 

      

    Sommeille mon enfant, je connais des trésors ! 

    Chargés sur des vaisseaux qui raidissent les voiles, 

    Ils voguent dans la nuit jusqu’au bout des étoiles, 

    Pour peupler l’infini de lumières et d’ors... 

     

    Hz


    votre commentaire
  • Horizons délabrés et brumes délétères, 

      

    Abîmes de ma nuit, vos sombres ornements 

      

    Nécrosent mon étoile aux ternes firmaments, 

      

    Ténébreuses vallées aux frontières austères ! 

      

    Est-il une raison quand chaque soir venu 

      

    Ravage infiniment les débris désolés ? 

      

    Néant vaste et sordide aux rêves envolés 

      

    Outrage la beauté d’un jardin bien tenu, 

      

    Zénith abominé d’un hiver au front nu ! 

     

    Hz


    votre commentaire
  •  

    Résultat de recherche d'images pour "oeuf triste"

     

    La cinquantaine  calvitie

     

    Chaque âge de la vie apporte quelqu' attrait !

    Voici ce qu'on prétend à l’homme qui vieillit,

    Pour adoucir un front qu'une ride assaillit,

    Jurant : « mais tu fais jeune ! », en prenant l’air distrait.

     

    Livrant aux quatre vents mon crâne dévasté,

    Voici ma cinquantaine en sinistre tonsure,

    Quelques ans passeront... las! J’aurai fière allure,

    Arborant morne et gris ce caillou détesté.

     

    Ronsard le comprenait : « ô marâtre nature ! »

    Feue la rose, mignonne et feue ...ma chevelure !

    Faut-il dont qu’à l’instar de mon contemporain,

     

    Je boive ce nectar? la belle sinécure !

    Au déclin du sommet, serai-je ainsi contraint

    Comme un autre à clamer : « Ma foi, je n’en ai cure ! »?

     

    Hz

    Mar 6 oct 2009 

    votre commentaire
  • Dames Lunes

     

    Dames Lunes

     

    Dames Lunes, l’une luit,

    L’autre s'habille de  nuit.

    Lune blanche et Lune noire,

    L’une ébène et l’autre ivoire ?

     

    Dames Lunes, l’une nuit.

    A midi comme à minuit

    On ne sait l’apercevoir.

    Lune, quel est ce pouvoir ?

       

    L’une invente les marées

    Voudrait les nuits chamarrées,

    L’autre conte des histoires,

    Farfadets en nos mémoires ?

    À l’heure où tout devient gris

    Sorcières et mistigris

    Agitent de vieux manoirs

    Mandragore et philtres noirs ? 
     

    Faut-il aimer Séléné

    Sur un char illuminé 

    Portant la douceur du soir ?

     

    Faut-il redouter Lilith,

    Un sombre démon l’habite !

    Sortilège ... et vieux grimoire ?

    Hz

     

    Mar 2 mar 2010

    votre commentaire
  • Le printemps


    Il est cette saison, quand
    la nature pose

    Partout la floraison, c’est la métamorphose.

      

    Explosions de couleurs épanouissent l' âme

    Et chavirent les cœurs du galant, de la dame.

      

    Comme par un décret, quand s’allongent les jours,

    La fleur en son attrait proclame les amours...

      

    Les parfums, les odeurs les subtiles essences,

    Du printemps, la splendeur met l’émoi dans les sens !

      

    Et dans l’azur le bleu, dans les arbres le vert,

    Nait un décor joyeux qui dévore l’hiver.

      

    Les matins désolés, le printemps les abhorre,

    Sur l’horizon, il est le feu, le pourpre et l’or !

      

    Hanternoz 


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique